Acquitté en juin 2022 après une condamnation de vingt ans de prison réduite ensuite à treize ans, Vital Kamerhe garde le souvenir de sa dernière conversation avec Félix Tshisekedi avant sa mise en détention.
« Avant de répondre à la convocation de la justice, j’ai vu le président. Il m’a demandé si j’avais quelque chose à me reprocher. Je lui ai répondu que non, qu’en tant que directeur du cabinet, je faisais du bon travail », a-t-il raconté à Jeune Afrique.
« Je suis un homme de foi. Jésus-Christ, fils de Dieu, a bien dû être cloué sur la croix avant de monter au ciel ! Ce passage en prison a été pour moi l’occasion de méditer sur mon passé, de regarder le présent et de penser à l’avenir. J’étais devenu comme un petit chef d’État. J’étais devenu comme un professeur de droit et d’économie pour les autres détenus, qui sont devenus mes amis.
Je réfléchissais au Congo et je n’étais pas coupé du reste du monde », poursuit le leader de l’Union pour la nation congolaise (UNC).
A l’époque, son parti dénonçait une manœuvre du pouvoir pour l’empêcher d’être candidat en 2023. S’il refuse de répéter ces accusations, ce maestro du discours politique résume : « L’UNC n’avait pas tort de penser que j’étais innocent ».
Lors du dernier remaniement gouvernemental, l’ancien directeur de cabinet du chef de l’Etat a été nommé vice-Premier ministre, chargé de l’Economie nationale.