Vêtue de sa tenue rouge de commandant de la garde républicaine, le général Oligui Nguema a donné les raisons du coup d’Etat et promis un nouveau gouvernement.
« Le processus électoral était inique, l’armée a pris ses responsabilités et le peuple a adhéré. Les militaires n’ont fait que respecter leur serment », a déclaré le général Brice Clothaire Oligui Nguema, le nouveau chef de la transition au Gabon, lors de son discours de prestation de serment.
«Je jure devant Dieu et le peuple gabonais de préserver en toute fidélité le régime républicain», «de préserver les acquis de la démocratie», a déclaré devant des juges de la Cour constitutionnelle le général de brigade.
Oligui Nguema a également promis des «élections libres» et «transparentes» à l’issue de la période de transition et s’est engagé à amnistier les «prisonniers d’opinion».
Seulement il n’a pas fixé la durée de la transition et a promis d’installer des «institutions plus démocratiques» avant des «élections libres».
Enfin, le nouvel homme fort a annoncé la mise sur pied d’un gouvernement dans les prochains jours, avec de l’expérience et des compétences, et une transition devant déboucher sur un référendum sur une nouvelle constitution.
« Le peuple demande que sa voix soit garantie à travers des institutions fonctionnelles », a-t-il déclaré devant une foule assez nombreuse rassemblée devant le palais présidentiel.
Oligui Nguema entend faire de la lutte contre la corruption et la mauvaise gouvernance son principal cheval de bataille avec le «redressement de l’économie» et la redistribution des revenus et richesses du pays aux populations.
A l’issue de la dernière élection présidentielle au Gabon, un groupe de militaire dirigé par le général Brice Oligui Nguema, avait renversé Ali Bongo du pouvoir, il y a cinq jours au Gabon et dissout les institutions.
